Vœux du président de la Métropole pour 2023 : un large bilan de l'année passée et des annonces pour la ZFE

Publié le , mis à jour le 19 janvier 2023

Christophe Ferrari, entouré des conseillers métropolitains, a présenté hier soir ses vœux pour la nouvelle année aux forces vives du territoire. Retrouvez ici son discours dans son intégralité.

L'essentiel à retenir

  • Christophe Ferrari a fait une large place au bilan de l'action de la Métropole en 2022, dans de nombreux domaines : plantations d'arbres, pistes cyclables, accompagnement des commerces et des TPE/PME, création de sources de chaleur renouvelables, construction de logements sociaux, rénovation thermique de logements, déploiement de bornes de recharge électriques, installation de jeunes agriculteurs, accompagnement d'habitants en insertion, soutien au GHM, solidarité avec les communes…
  • Il a évoqué les grands chantiers de 2023 : l'égalité Femmes-Hommes, la poursuite du projet GrandAlpe et du déploiement de pistes Chronovélo, des aides aux particuliers pour du solaire thermique, la réhabilitation de 600 logements en copropriété à la Villeneuve de Grenoble, l'ouverture de Cosmocité et du Centre de tri, le lancement du Pole R, le lancement du projet des Portes du Vercors …
  • Il a fait de nombreuses annonces enfin s'agissant des aides à venir pour accompagner le territoire à la ZFE qui sera mise en place le 1er juillet à la demande de l'Etat : aides aux habitants (sous conditions de ressources) pour l'achat de vélos, pour la gratuité des transports en commun, de locations de vélos et d'autopartage, aides pour l'achat de nouveaux véhicules à faibles émissions… : "Nous ferons le maximum pour que cette ZFE soit la plus équilibrée, la plus juste possible, y compris par des dérogations pour les petits rouleurs. Il ne peut y avoir de transition écologique sans justice sociale. Nos aides dépasseront, et de loin, toutes celles aujourd’hui proposées dans les Métropoles de Lyon, Toulouse, Strasbourg ou encore Bordeaux."

"Mesdames, Messieurs,

Chers amis,

  • C’est une nouvelle fois avec une très grande joie que j’ai le plaisir de vous accueillir pour célébrer la nouvelle année, lors de ce moment de convivialité, propice au partage et à la concorde. Partage et concorde, ce sont des mots importants pour moi. Importants et pleins de sens.
  • C’est ainsi que je conçois la gouvernance de la Métropole et sa place dans le territoire : celle d’un acteur qui anime et crée du lien, qui impulse et facilite les initiatives, qui produit du consensus et de l’action commune, dans un dialogue constant avec l’ensemble des forces vives : les communes, les collectivités et les entreprises, l’Etat et les territoires voisins, les associations et les collectifs citoyens, les acteurs de l’insertion, de la culture, du sport, de la recherche et de l’enseignement... Bref, toutes les parties prenantes de la vie du territoire. D’ores et déjà, merci à toutes et tous pour vos initiatives, merci à toutes et tous pour votre présence ce soir. J’adresse bien sûr mes plus sincères remerciements à Fabrice Hugelé, Maire de Seyssins, à son équipe municipale et ses habitants, pour leur accueil aujourd’hui, dans leur commune, dans cette belle salle qu’est le Prisme.
  • Le partage et la concorde, pour un avenir bâti ensemble, c’est ce qui a guidé l’action métropolitaine en 2022. C’est ce qui la guidera encore en 2023.
  • Permettez-moi de revenir sur cette année 2022, qui a été une année choc, charnière : après un retour progressif à la vie normale ou quasi normale à la suite de la crise sanitaire, après ce soulagement et cette liberté retrouvée, 2022 fut l’année qui nous a percutés, confrontés à l’invasion de l’Ukraine, à l’inflation, à l’envolée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, à la réalité du dérèglement climatique qui est là, qui s’aggrave. Chacun peut le voir dans notre territoire. La canicule et la sécheresse historique de cet été nous ont éprouvés comme jamais, ont fait souffrir les milieux naturels, nos forêts, les bêtes, nos territoires, y compris de montagne. Elles ont tari nos cours d’eau, appauvri les récoltes et généré de nombreux incendies contre lesquels nos soldats du feu ont lutté sans relâche et je salue leur courage, leur ténacité et leur engagement.
  • Tous ces évènements sont des illustrations tangibles et toujours plus fortes, violentes, d’un avenir promis, hélas, depuis très longtemps. On ne peut pas faire semblant de le découvrir. On ne peut pas non plus faire semblant d’agir et d’accompagner toutes et tous vers les changements nécessaires en ne laissant personne au bord du chemin, en faisant preuve de solidarité, de justice sociale et de bienveillance.
  • Mais je suis optimiste. Nous nous devons d’être optimistes, jamais fatalistes. Pourquoi ? Parce que notre territoire a emprunté un chemin vertueux. Celui des actes. Parce que la population qui vit ici, qui travaille et entreprend ici, qui s’épanouit ici, souhaite changer le monde, ses propres habitudes, et elle imagine des solutions en ce sens.
  • Nous l’avons vu avec la Convention Citoyenne Métropolitaine pour le Climat. Au départ de l’aventure, 80% des citoyens tirés au sort n’avaient pas de sensibilité particulière pour l’environnement. Un an après, ils sont tous des ambassadeurs du climat. Je veux les saluer pour les week-end entiers qu’ils ont consacré à la chose publique, pour se former, réfléchir, débattre et formuler plus de 200 propositions, dans l’écoute, le dialogue et le compromis. Un grand merci à eux, et un grand merci également aux universitaires, sous la houlette de Sabine Lavorel et Thierry Ménissier, ainsi qu’aux équipes qui ont animé et encadré cette expérience démocratique que je suis fier, que la Métropole est fière, d’avoir lancée.
  • Après un Conseil métropolitain dédié à la présentation des propositions des citoyens, par les citoyens, un nouveau Conseil métropolitain se réunira, en mars, pour se prononcer sur l’ensemble de ces propositions que nous analysons en ce moment-même. Je vous l’annonce : près de 70% d’entre elles, relevant de la Métropole, sont d’ores et déjà mises en place ou programmées. Nous sommes depuis des années, aujourd’hui, et demain plus encore, très loin de l’immobilisme !
  • 70% ! Budgétées hier, ces orientations se traduiront bien sûr aussi dans notre budget cette année, dans une décision budgétaire modificative en 2023 et dans les budgets des années suivantes. Car toutes les mesures qui seront retenues s’inscrivent de manière structurante, dans la durée et dans une perspective de neutralité carbone à échéance 2050, une échéance que les citoyens n’ont ni avancé, ni repoussé. Je ne voudrais pas qu’il y ait de lecture partielle et partiale en la matière conduisant à la surenchère, la démagogie ou à la déformation de la parole des citoyens.
  • Loin, très loin de l’immobilisme, nos actions depuis plusieurs années sont aujourd’hui confortées par cette expérience. Certaines sont appelées à être encore plus soutenues. D’autres sont bousculées, jugées non prioritaires ou divisent les citoyens. Beaucoup sont méconnues ou peu connues. Il faut savoir le reconnaître. Il faut savoir l’entendre. Il nous faut en tirer des enseignements, et, pour certaines initiatives, avoir le courage de les maintenir, de les adapter ou de les mettre en place, quand bien même, pour reprendre les termes des citoyens, « elles sont impopulaires ».
  • D’autre part, un tiers des propositions des citoyens concerne les communes. Une douzaine de communes ont d’ores et déjà ou s’apprêtent à présenter ces propositions aux élus communaux, parfois aux associations de quartier, aux forces vives de la commune, en présence de citoyens ayant participé à la Convention. Je les en remercie chaleureusement et invite l’ensemble des Maires à s’emparer de cette opportunité. D’autres propositions concernent le SMMAG, d’autres encore le Département, la Région, l’état, voire l’Europe. Nous leurs présenterons également, y compris aux parlementaires de l’Isère.
  • Agir pour changer le monde, ses habitudes, c’est également ce que souhaitent de nombreux acteurs économiques, engagés hier aux côtés de la Métropole dans l’élaboration d’une stratégie économique partagée pour 2030, en faveur d’une feuille de route pour l’économie circulaire, et engagés demain, sur le territoire, dans la Convention des Entreprises pour le Climat. Une initiative que je salue et qui a tout le soutien de la Métropole.
  • Agir pour changer le monde, ses habitudes, c’est également ce que souhaitent de nombreux acteurs socio-professionnels engagés au sein de la nouvelle agence d’attractivité dans laquelle leur voix est renforcée.
  • Agir pour changer le monde, ses habitudes, nous l’avons vu aussi avec la mobilisation en faveur du RER de l’aire grenobloise où 150 acteurs locaux ont porté nationalement un plaidoyer pour sa réalisation, pour peser dans les décisions, les orientations budgétaires qui seront prises nationalement, à l’échelle de la Région également, je l’espère dans les prochaines semaines. Il s’agit-là d’une action collective unique en France, résultant d’une initiative que nous avons lancée avec Henri Baile, Bruno Cattin, Sylvain Laval et moi-même à la suite d’un échange avec Philippe Duron, ancien Président du Conseil des Infrastructures. Une initiative qui a rassemblé de nombreux acteurs économiques, fédérations et unions professionnelles, chambres consulaires, universités et laboratoires de recherche, acteurs culturels et sportifs, les parlementaires et ex-parlementaires, les Présidents du Département, du SCOT, de l’Association des Maires de l’Isère, les Présidentes et Présidents des intercommunalités de la Chartreuse, du Trièves, de la Matheysine, de l’Oisans, du Vercors, des Bièvres, de Saint-Marcellin Vercors. Bref, un territoire tout entier uni derrière un projet ! Je veux, à nouveau, toutes et tous les remercier pour cet élan collectif.
  • Nous n’avons pas fait ceci pour rien, j’en suis convaincu, car nous étions complètement en dehors des radars nationaux il y a quelques années en arrière. Mais ce n’est plus le cas. Désormais, il n’y a plus une minute à perdre sur ce projet. Il faut des engagements forts. Il faut des engagements financiers dans les plus brefs délais et sur l’intégralité du projet. Le Gouvernement et la Région, c’est-à-dire les deux acteurs compétents, ne peuvent pas être petits bras.
  • Car sans investir massivement dans le ferroviaire, nous ne réussirons pas les défis du climat, de la transition énergétique, d’un aménagement durable du territoire, du Zéro Artificialisation Nette et de l’implantation d’acteurs industriels. Et en l’occurrence la France est loin, très loin de ses voisins concernant ses investissements en faveur du ferroviaire, avec 45€ d’investissement par habitant en France, plus du double en Italie, du triple en Allemagne, six fois plus en Autriche, et neuf fois plus en Suisse. Il est grand temps de s’inspirer de nos voisins mais aussi de notre passé.
  • Changer le monde, changer ses habitudes, c’est changer de braquet et prendre à bras le corps les propositions issues des dynamiques collectives, à l’image de celles dont je viens de vous parler. Des dynamiques et une émulation dont je me réjouis, parce qu’elles sont résolument tournées vers la qualité de vie et les besoins des habitants, des salariés, des forces vives. Je me réjouis de toutes ces dynamiques résolument tournées vers l’attractivité et la transformation de notre territoire, la préservation de notre santé, de notre environnement, et du pouvoir d’achat.
  • C’est dans un esprit similaire, avec pour mots d’ordre les 5 priorités politiques de notre feuille de route – attractivité, transitions environnementales, solidarités, proximité et coopération - que la Métropole a accompli de nombreux projets en 2022, avec un niveau d’investissement inégalé. De 2022, je retiendrai quelques actions marquantes et significatives de ces priorités métropolitaines.
  • C’est la plantation de plus d’un millier d’arbres
  • C’est la réalisation de 7 kms de voies cyclables tandis que 7 autres sont en cours de réalisation
  • C’est la mise en place de vélos en libre-service et de trottinettes sur 17 communes, en lien avec le SMMAG, et parallèlement, afin de démocratiser la pratique cyclable, la baisse conséquente des tarifs de location des vélos du service public Mvélo+.
  • C’est bel et bien l’accompagnement financier des commerçants de toutes les communes, des TPE et des PME pour la rénovation de leurs locaux économiques. Toutes ! Pas uniquement des boulangers ! Et j’en appelle à nouveau au Gouvernement et à la Région, moi aussi, car nous nous sentons bien seuls dans le financement de ces aides et l’accompagnement des commerces, des entreprises dans la transition énergétique.
  • 2023, c’est aussi l’accompagnement de plus de 1000 foyers pour des travaux de rénovation énergétique de leurs logements, en lien avec l’Agence Locale de l’Energie et du Climat
  • C’est le soutien à la construction de 650 logements sociaux sur l’année.
  • C’est la réalisation d’un nouveau réseau de chaleur bois à Pont-de-Claix, du raccordement du campus au réseau de chauffage urbain, et l’installation d’énergies renouvelables à Noyarey, à St-Barthélémy de Séchilienne, à Saint-Martin-d’Hères, à Fontaine, à Meylan et dans de nombreuses autres communes
  • C’est le déploiement d’une centaine de bornes de recharge électrique pour la décarbonation des mobilités, y compris sur les parkings-relais, et de stations de recharge en biogaz
  • C’est le lancement d’un nouveau service public de ramassage des objets volumineux dans les 49 communes métropolitaines
  • C’est l’acquisition de terres à la Taillat, à Meylan, pour installer de jeunes agriculteurs et des démarches agricoles durables
  • Ce sont aussi les premières acquisitions de commerces vacants par notre foncière commerciale, leur rénovation, puis leur location à bas prix à des commerçants
  • C’est la seconde candidature de la Métropole pour expérimenter l’encadrement des loyers sur 19 communes
  • C’est l’accompagnement de plus de 3000 métropolitains dans leur parcours d’insertion
  • C’est aussi la bataille pour le GHM avec les salariés car leur avenir et la santé sont des enjeux trop précieux pour être confiés à des mercenaires et des voyous, et je ne regrette ni ses mots, ni les combats que j’ai menés dès la première heure.
  • C’est également la Métropole lauréate de l’appel à projets « jeunes en rupture » lancé par l’Etat, une distinction qui lui permettra d’expérimenter demain un revenu minimum pour des jeunes en difficultés
  • C’est de la solidarité, là encore, avec le maintien des tarifs de l’eau et de l’assainissement, des réseaux de chaleur situés à Fontaine et Gières quand, sur le réseau de chauffage urbain, plus de 4 millions d’euros ont été rendus en 2022 aux usagers du fait des résultats excédentaires
  • C’est bien sûr une Métropole à l’écoute de ses communes, avec lesquelles les mutualisations s’intensifient, sur la base du volontariat. C’est la solidarité métropolitaine avec les communes en sécurisant, pour chacune d’entre elles, leurs financements par le maintien de la dotation de solidarité communautaire qui est l’une des plus importantes à l’échelle nationale. Une solidarité métropolitaine qui est aussi renforcée par la mise en place de trois fonds d’aides pour les communes : Le premier, à hauteur de 2 millions d’euros chaque année dans l’immédiat, pour faciliter les projets communaux en faveur de la transition énergétique. Le second fonds, du même montant annuel que le précédent, pour réduire les consommations énergétiques et d’eau des équipements aquatiques, eu égard aux enjeux du savoir nager, aux canicules, aux étés passés ici, d’abord et avant tout par ceux qui n’ont pas les ressources financières nécessaires pour partir en vacances. Eu égard également aux factures galopantes ou trop conséquentes pour les communes sur de tels équipements, qui mettent en péril leur ouverture et leur pérennité. Pour ces deux fonds, s’il le faut, nous dégagerons davantage de moyens. Enfin, un troisième fonds d’aides sera aussi mobilisable pour les communes, avec un budget de 500 000 euros associé, pour les aider à investir dans des solutions de tri de leurs déchets municipaux.
  • Toutes ces initiatives, qu’elles soient d’envergure ou des mesures pratiques pour les habitants, les communes, le territoire, ont été rendus possibles par l’adoption en mars dernier de notre Plan Pluriannuel d’Investissement, qui prévoit d’ici 2026, 1,6 milliards d’euros d’investissements sur l’ensemble du territoire, c’est-à-dire le double du précédent mandat.
  • Nous ne fléchirons pas en 2023. Nous ne fléchirons pas malgré les difficultés de recrutement que nous rencontrons, comme bon nombre de collectivités et d’entreprises. Nous ne fléchirons pas, tout en maintenant une fiscalité constante. Nous ne fléchirons pas malgré la nouvelle perte d’autonomie fiscale des territoires et le manque de soutien financier du Gouvernement et de la Région à nos initiatives. Non, nous ne fléchirons pas, bien au contraire.
  • Et cela commencera par notre combat pour l’égalité femmes – hommes avec lequel nous ne transigerons pas et qui sera, à nouveau, au rang des priorités. J’ai voulu cette année le marquer dans les vœux que je vous adresse. Un monde qui se veut juste ne pourra l’être sans se fixer cet objectif premier et prioritaire. J’en appelle donc en 2023 à la poursuite du changement de société et suis fier que la Métropole poursuive aujourd’hui, à sa façon, les engagements menés par Olympe de Gouges, Simone de Beauvoir ou Gisèle Halimi.
  • La Métropole doit encore accentuer son rôle dans la libération de la parole des femmes, dans la lutte contre les violences conjugales, morales ou physiques, dans le combat au quotidien contre les violences sexistes. Ces engagements nous les avons portés en 2022 avec l’autrice Candice De Leo, lauréate du prix « Jeunes pour l’égalité », avec la street artiste grenobloise Petite Poissone avec laquelle nous avons mené une campagne de communication coup de poing. Ces engagements, ils obligent les élus naturellement.
  • Ces engagements, ils se traduisent également par l’ouverture de la Maison des Femmes avec le concours de la Métropole et par sa participation aux premières assises nationales de lutte contre les violences sexistes, à Nantes, peut-être à Grenoble demain, puisque nous avons candidaté pour accueillir la prochaine édition.
  • 2023 s’annonce être une année pleine. Une année où, une nouvelle fois, chacun de nos gestes devra répondre aux enjeux colossaux auxquels nous faisons face, tant du point de vue économique, social, qu’écologique. Une année au cours de laquelle la Métropole continuera à s’engager, localement, nationalement et à l’échelle européenne pour porter la voix du changement. Je m’y engagerais personnellement, y compris face à des projets de réforme injustes et inefficaces à l’image de celui sur les retraites. Je salue d’ailleurs la mobilisation de ce jour que nous sommes nombreuses et nombreux à avoir rejoint.
  • À l’échelle métropolitaine, l’un des enjeux majeurs de l’année sera la mise en place de la Zone à Faibles Emissions sur 13 communes, en juillet 2023. Une ZFE dans la perspective de laquelle, nous allons lancer un travail main dans la main avec les acteurs de la solidarité pour informer et accompagner les habitants, notamment les plus fragiles.
  • Un sujet vis-à-vis duquel les inquiétudes sont grandes, je le sais, et c’est bien logique. La concertation volontaire que la Métropole a souhaité mener à ce propos entre septembre et décembre le confirme. 2 000 personnes y ont participé. Son bilan sera rendu public prochainement. Dans l’attente, sachez d’ores et déjà que près des trois quarts des contributeurs se prononcent en faveur d’une ZFE non permanente et d’une réglementation qui concerne aussi les deux roues, par équité.
  • Quoi qu’il en soit, nous répondrons aux inquiétudes du mieux possible. Car je le dis haut et fort, la Zone à faible émission ne devra pas être et ne sera pas une Zone à forte exclusion. Le plafond environnemental ne peut amener les métropolitains et les habitants des territoires voisins au sous-sol social.
  • C’est pourquoi nous proposerons cette année différentes aides aux habitants, tout en sollicitant un soutien renforcé du Gouvernement, qui n’est pas suffisamment au rendez-vous aujourd’hui sur ce sujet, c’est peu de le dire. Tout en sollicitant aussi un appui de la Région et du Département, car nous n’y arriverons pas seul.
  • Des aides de la Métropole et du SMMAG verront le jour en 2023 pour l’achat de vélos, de vélos pliants, de vélos à assistance électrique et de vélos-cargo. Elles concerneront près des trois quarts des métropolitains au regard des critères de ressources, témoin, si besoin en était, de notre volonté de conforter le boom du vélo, partout sur le territoire.
  • Elles s’adresseront aussi à la classe moyenne, grande oubliée des aides nationales. Elles concerneront aussi les vélos d’occasion et je regrette profondément, là-aussi l’absence de soutien national. Nos aides dépasseront, et de loin, toutes celles aujourd’hui proposées dans les Métropoles de Lyon, Toulouse, Strasbourg ou encore Bordeaux.
  • Je me réjouis de ce nouveau dispositif, simple pour les usagers grâce à un guichet unique qui sera confié à la SPL M’TAG, confortant la société comme la société publique en charge des mobilités sur le territoire. Je me réjouis de ce nouveau dispositif que les CCAS des communes pourront demain venir abonder.
  • Il sera complété, en 2023, par d’autres aides aux habitants : des aides financières au changement de mobilité, sur conditions de ressources, qui garantiront la gratuité des transports en commun, des services de vélos, de covoiturage, qui permettront également de prendre en charge une partie des abonnements TER ou l’usage de voitures en autopartage. Enfin des aides à l’achat de véhicules faibles émissions et au rétrofit seront aussi mises en œuvre.
  • Vous le voyez, nos mesures d’accompagnement dans le cadre de la ZFE s’inscriront dans un large spectre. Et elles verront le jour en complément des mesures de gratuité des transports en commun d’ores et déjà mises en place depuis 2023 pour les plus jeunes, et, d’ici quelques mois, de l’extension de la tarification solidaire.
  • Il ne peut y avoir de transition écologique sans justice sociale. Ce n’est pas un slogan, c’est une réalité. J’ai toujours préféré faire partie des faiseux plutôt que des diseux. J’ai toujours préféré la réalité aux slogans et aux incantations. Et cette réalité nous oblige, tout particulièrement dans le cadre de la la ZFE, qui, je le rappelle, est une obligation légale pour la Métropole. Nous ferons le maximum pour que cette ZFE soit la plus équilibrée, la plus juste possible, y compris par des dérogations pour les petits rouleurs, c’est en tout cas ce que je souhaite, notamment pour éviter l’aberration écologique.
  • 2023 doit être une année de progrès, de solidarité et d’initiatives pleines de sens.
  • C’est pourquoi nous poursuivrons aussi les grands chantiers pour la sécurisation de l’eau potable, avec un raccordement aux eaux de nappe du Drac pour les communes de Saint-égrève, du Fontanil-Cornillon, de Saint-Georges-de-Commiers et Notre-Dame-de-Commiers. Ce sont plus de 100 M€ d’investissement qui sont prévus en la matière jusqu’en 2030.
  • En 2023, et je m’en réjouis, nous lancerons aussi avec l’Agence de l’eau, un appel à projet de solidarité internationale pour favoriser l’accès à l’eau potable et l’assainissement dans les pays en voie de développement, avec un budget annuel de près de 500 000 euros. Une première initiative qui en appellent d’autres sur le tri des déchets et la production d’énergies renouvelables.
  • Nous entreprendrons les premiers travaux d’espaces publics sur Portes du Vercors dont les premières opérations, sur Fontaine, permettront d’accueillir 900 logements et 13 000 mètres carré de surfaces économiques dédiées aux commerces et aux loisirs sur ce qui est aujourd’hui un espace bétonné et en friche.
  • Ce sera également la poursuite de GrandAlpe et de notre participation à la réindustrialisation du pays, par l’intermédiaire notamment de la requalification de la friche industrielle, polluée et imperméabilisée, de l’ancienne entreprise Allibert. Dans ce secteur, avec le démarrage des travaux du projet Connexions, ce sera demain un projet de 30 000 m2 de tertiaire, 150 logements, des commerces, et un campus sport/santé qui va voir le jour dans le quartier de la gare d’Echirolles, sur le parcours du RER grenoblois.
  • 2023 verra également la poursuite et l’accélération des projets sur la Polarité Nord-Est où nous inaugurerons prochainement la nouvelle Chronovélo réalisée à Saint-Martin-d’Hères, jusqu’à la Gare de Gières.
  • Nous lancerons aussi des aides aux particuliers pour s’équiper de panneaux solaires thermiques et renforcerons notre soutien aux commerçants, notamment lorsque des travaux métropolitains d’envergure, à proximité, liés aux espaces publics ou aux réseaux d’eau potable par exemple, peuvent venir perturber l’activité commerçante.
  • 2023 sera également l’année du lancement des consultations en vue de la réhabilitation de plus de 600 logements en copropriétés dans le quartier de l’Arlequin à Grenoble.
  • Ce sera par ailleurs la contractualisation avec l’État, la Région et le Département, d’investissements conséquents en faveur de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante. La Métropole sera au rdv. Elle l’a toujours été.
  • Ce sera aussi la poursuite du travail engagée avec les acteurs économiques en faveur de la filière silicium et de sa réindustrialisation en France et sur notre territoire.
  • Ce sera la poursuite d’un verdissement encore plus important de notre Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, d’ores et déjà avant-gardiste, en ce qu’il prévoit notamment de réduire la consommation foncière d’espaces naturels et agricoles de 35%. Il permet ainsi au territoire métropolitain d’être déjà en compatibilité avec les objectifs du ZAN pour 2030. Nous poursuivrons nos engagements en la matière, en préparant les échéances plus lointaines à l’échelle métropolitaine, dans l’attente d’une révision du SCOT que j’ai appelé de mes vœux mais pour laquelle je respecte les orientations différentes de territoires voisins, avec lesquels, je m’en félicite, nous dialoguons constamment.
  • Ce sera aussi en 2023 l’ouverture de Cosmocité, lieu de sciences à portée de tous ; du nouveau centre de tri également, un projet exemplaire que nous avons porté, main dans la main avec les territoires voisins ; mais aussi du Pôle R qui va permettre d’industrialiser le réemploi, de fédérer et animer l’écosystème local de l’économie circulaire, d’être un lieu de référence à destination des citoyens, des acteurs publics et privés, pour la dépose ou l’achat d’objets et de matériaux de seconde main.
  • 2023 sera, je nous le souhaite, je vous le souhaite, une année juste, une année solidaire, une année pleine de projets et d’enthousiasme, une année de réussite, faite chaque jour, de petits et grands bonheurs.
  • À chacune, à chacun d’entre vous, je présente mes vœux de santé, de joie et de réussite.
  • Je vous remercie.

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