Zone à faibles émissions : la Métropole lance une grande concertation

Des voitures circulent dans une zone à faibles émissions marquée par un panneau de signalisation routière.
La zone à faibles émissions, dispositif qui vise à limiter la circulation des voitures les plus polluantes, est obligatoire depuis la loi Climat et résilience votée en 2021.

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Avant le lancement de la ZFE pour les particuliers en juillet 2023, la Métropole lance une concertation sur les modalités d’applications et les dispositifs d’accompagnement jusqu’au 9 décembre.

L'essentiel à retenir

  • La Métropole grenobloise fait partie des agglomérations qui doivent créer une zone à faibles émissions (ZFE).
  • Le dispositif ZFE reposant sur des vignettes Crit'Air est déjà en place pour les véhicules utilitaires et les poids lourds.
  • Dès juillet 2023, le dispositif ZFE concernera les particuliers avec des paliers de mise en oeuvre.
  • Avant le lancement de la ZFE, la Métropole ouvre une grande phase de concertation ouverte à tous qui aura lieu jusqu'au 9 décembre : sur la plateforme en ligne metropoleparticipative.fr, lors de 16 rencontres en octobre et 10 ateliers en novembre.

La Métropole grenobloise fait partie des agglomérations qui doivent créer une zone à faibles émissions. Rendu obligatoire par la loi Climat et résilience votée en 2021, ce dispositif vise à limiter la circulation des voitures les plus polluantes – le trafic routier est responsable localement de plus de la moitié des émissions d’oxyde d’azote dans l’agglomération. Pour fonctionner, la ZFE repose sur les vignettes Crit’Air que tous les véhicules doivent afficher.

À partir de juillet 2023, les Crit’Air 5 seront interdites de circulation. Cette première étape concernera environ 2% des véhicules de la métropole, soit 5200 voitures. En janvier 2024, ce sera au tour des Crit’Air 4, soit 3% des voitures (7800 voitures). Puis les Crit’Air 3 en janvier 2025, soit 12% (26 200 voitures). À l’horizon 2030, ce sera la dernière étape avec l’interdiction des Crit’Air 2 correspondant à « la sortie du diesel ».

Cette ZFE pour les particuliers vient compléter la ZFE déjà en place pour les véhicules utilitaires et les poids lourds. Elle sera instaurée en juillet 2023 dans 13 communes de la Métropole* qui rassemble 78% de la population métropolitaine et représente 90% des déplacements. Mais tout le monde est concerné par l’instauration de la ZFE puisqu’un tiers des actifs réalisant des déplacements dans la ZFE résident en dehors de la Métropole.

Cinq questions en ligne

Avant de lancer la ZFE en juillet prochain, la Métropole ouvre une grande phase de concertation afin de trouver le juste équilibre entre l’efficacité de la ZFE sur la qualité de l’air, le maintien de l’accessibilité au territoire et la prise en compte des publics les plus vulnérables. Cette concertation se déroule jusqu’au 9 décembre et poursuit au moins deux objectifs : informer la population sur le dispositif, et interroger les habitants sur les modalités d’application et les dispositifs d’accompagnement.

Cinq questions sont posées : pensez-vous que les restrictions de circulation doivent être permanentes ? Quelles situations pourraient justifier la mise en place de dérogations ? Quels axes routiers seront exemptés des restrictions de circulation ? Quels dispositifs d’accompagnement devraient être mis en place pour permettre à chacun de s’adapter à la ZFE ? Les deux-roues à moteurs les plus polluants doivent-être interdits ?

Pour répondre à ces questions et participer à la concertation, il faut se rendre sur la plateforme en ligne metropoleparticipative.fr. On peut également assister à l’une des 16 rencontres qui seront organisées en octobre dans l’espace public (gares, marchés, parking-relais…). Ou participer à l’un des sept ateliers prévus en novembre dans la métropole et les territoires voisins. Ou enfin, suivre l’un des trois ateliers pour l’accompagnement des habitants vers un changement de modes de déplacement.

« Cette connaissance des habitudes de déplacement des uns et des autres, leurs avis, leurs suggestions, leur avis sont indispensables, a déclaré Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole. Nous souhaitons les recueillir, dans les prochaines semaines, et plus largement dans la durée, pour adapter au mieux le dispositif qui sera mis en place tout comme les mesures d’accompagnement qui seront nécessaires, en complément de celles de l’Etat, qui demeurent insuffisantes. »

Une synthèse des contributions sera présentée aux élus métropolitains et un bilan de la concertation sera publié. Il présentera les contributions retenues et celles qui ont été écartées – et les raisons de ce choix.

Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, entouré d'élus, prend la parole à propos de la concertation à venir sur la ZFE.
Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, entouré d'élus, souligne l'importance de la concertation à venir sur la ZFE.

*Échirolles, Eybens, Fontaine, Gières, Grenoble, La Tronche, Le Pont-de-Claix, Meylan, Saint-Égrève, Saint-Martin-d’Hères, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssinet-Pariset et Seyssins

Liens utiles

Zone à faibles émissions (voitures particulières)
Zone à faibles émissions (poids lourds et utilitaires)
metropoleparticipative.fr

 

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