Témoignages : ils ont réduit leurs déchets !

Michel, gérant du Locafé
Michel, gérant du Locafé

Publié le

Que ce soit en ville ou dans les communes rurales, de plus en plus de métropolitains ont décidé de réagir et de réduire leurs déchets. Comment font-ils ? Est-ce si contraignant ? Quelles sont les limites ? Ils racontent.

Au Locafé, « on se fait livrer en grande quantité »

Michel et Claire ont ouvert le Locafé en 2019 dans le quartier Berriat. Un joli restaurant de quartier où les plantes vertes s'épanouissent. Où l'on sert une cuisine végétarienne, de saison et bio. Où les fonds de bouteilles d'eau, les eaux de lavage et de cuisson abreuvent les plantes. Et où les déchets se réduisent à peau de chagrin.

Le Locafé ne remplit, en moyenne, qu'une poubelle grise par semaine – quand dans un restaurant « classique », c’est plutôt une poubelle par jour. Comment sont-ils parvenus à ce résultat ? « Nous avons contacté tous nos fournisseurs pour leur demander de livrer en grande quantité », explique Michel. L'établissement a ensuite banni tous les emballages en plastique - à l'exception des bidons d'huile.

Seconde étape : le recyclage. Tous les emballages en carton sont envoyés chez une céramiste du quartier qui s'en sert pour protéger et expédier ses propres produits. Les restes de cuisine ou de repas partent, eux, au compost tandis que chaque partie comestible des fruits et légumes est utilisée. Exemple avec le ziste de citron. Habituellement, cette fine membrane blanche située sous le zeste est jetée. Michel la transformer et l'incorpore dans une crème.

C'est la même chose avec les épluchures, les fanes ou les racines transformés en poudre ou en fond de sauce. La cave du restaurant est ainsi remplie de grands bocaux remplis de cœurs de navet, de tranches d'orange et de courgettes ou d'émincés de poivron. Tous ces restes, transformés, recyclés, serviront à agrémenter un nouveau plat. Fait maison, évidemment.

 

Karen : « Je fais la cuisine dès que je peux »

Karen vit à Herbeys et s’est lancée progressivement dans la réduction des déchets de sa famille : « J’ai commencé par fabriquer des lingettes pour remplacer les essuie-tout. Après, j’ai acheté des sacs en tissus pour faire mes courses en vrac. J’ai éliminé aussi les bouteilles d’eau en achetant une gourde. Je n’achète plus de plats préparés et je fais la cuisine dès que je peux. J’ai éliminé les bouteilles et les contenants en plastique en utilisant du savon plutôt que du gel douche. Idem pour le liquide vaisselle et la lessive ».

Mis bout à bout, ces gestes lui ont permis de diminuer le volume de sa poubelle grise qu’elle sort désormais « toutes les deux ou trois semaines ». Engagée, Karen a conscience cependant « qu’on ne peut pas remplacer tous les emballages ». « Et je sais que tout le monde n’a pas les moyens ni le temps de le faire ».

 

Adeline : « Je n’achète plus de fruits et légumes emballés »

Le premier confinement a constitué un choc pour Adeline, habitante à Seyssins. « On mangeait à la maison à chaque repas et à cette occasion, je me suis rendu compte de la quantité de déchets que l’on produisait. C’était hallucinant ». Adeline commence par acheter en vrac car « ce n’est pas forcément plus cher » : « Aujourd’hui, je n’achète plus de fruits et légumes emballés dans du plastique (…). Je prends mon fromage chez le producteur et je fais moi-même ma pate à tarte. »

« C’est moins facile pour certains produits qui se périssent vite comme le jambon, temporise-t-elle. Et puis, cela implique d’avoir un magasin de vrac pas loin de chez soi et d’avoir du temps pour faire les courses. Mais l'acte d'achat est, selon moi, un acte de responsabilité. Comme on fait attention à son budget, on peut aussi faire un petit geste pour l'environnement. »

Adeline, habitante de Seyssins.
Adeline, habitante de Seyssins. : Grenoble Alpes Métropole / Lucas Frangella
Adeline, habitante de Seyssins.

La métropole vous aide à réduire vos poubelles

En plus de la collecte des déchets alimentaires, la Métropole met à disposition des broyeurs à végétaux et organise ponctuellement des « donneries » pour faciliter le réemploi des objets et des matériaux. Elle organise aussi des ateliers de formation pour apprendre à composter et fournit gratuitement des composteurs. Elle met à disposition des organisateurs d’événements des gobelets réutilisables, des poubelles de tri-évènementielles et des rampes à eau. Enfin, la Métropole propose des ateliers pour passer aux couches lavables.

Cela pourrait vous interesser

Centre de compostage de Murianette, où les déchets deviennent une richesse

Visite au coeur de l’usine qui transforme vos...

Actualité

Tri des déchets alimentaires : la Métropole au rendez-vous

Qu’ils bénéficient de la collecte en porte-à-porte ou d’un...

Actualité