Tri des déchets alimentaires : la Métropole au rendez-vous

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Qu’ils bénéficient de la collecte en porte-à-porte ou d’un composteur gratuit, plus de 90% des habitants du territoire disposent d’une solution pour trier leurs déchets alimentaires. Ceux-ci permettent de produire du compost pour les cultures locales.

Depuis le 1er janvier, les collectivités ont l’obligation de proposer à leurs habitants des solutions pour trier les biodéchets. Points d’apport volontaire, collecte en porte à porte, composteurs… Les solutions sont multiples et chaque collectivité est libre de définir l'organisation qui lui convient le mieux. La Métropole grenobloise a pris le sujet à bras-le-corps depuis plusieurs années. Elle est aujourd'hui l'un des premiers grands territoires urbains où la collecte des déchets alimentaires est généralisée.

Pourquoi trier ses déchets alimentaires ?

Épluchures, restes de repas, marc de café, pain rassis, produits périmés… Les déchets alimentaires représentent un tiers du poids de la poubelle grise. Chaque métropolitain en produit en moyenne 60 kg par an. Trier ses déchets permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à leur incinération – d’autant qu’ils sont composés à 90 % d’eau –, de produire des énergies renouvelables – comme le biogaz – ainsi que du compost, en évitant l’usage d’engrais de synthèse.

Consciente de ces enjeux, la Métropole a lancé dès la fin 2017 une première opération pilote de collecte des déchets alimentaires dans deux quartiers du territoire (la Capuche à Grenoble et la Commanderie à Échirolles). En quelques mois, l’opération est un succès. La Métropole planifie plusieurs phases de déploiement entre 2019 et 2023 afin de couvrir l’ensemble du territoire.

Composteur et collecte en porte-à-porte : le choix d'une solution mixte

Privilégiée de prime abord, la collecte en porte-à-porte s’avère ne pas être adaptée à tous les secteurs. Dans les communes rurales ou dans les quartiers regroupant une majorité de maisons individuelles, la Métropole opte alors pour la mise à disposition de composteurs gratuits, individuels ou collectifs.

Le compostage à domicile reste en effet la solution la plus écologique et économique, puisqu'elle n'entraîne aucuns frais ni aucune pollution liés au transport. Commune après commune, les services métropolitains vont effectuer un véritable travail de dentelle pour identifier la solution la plus appropriée en fonction du type d'habitat, de la densité de population, des équipements existants et de la topographie.

Parallèlement, la collecte en porte-à-porte est mise en place dans les immeubles urbains du territoire. Un nouvel équipement fait son apparition dans les cuisines : un petit seau marron, appelé « bioseau », et des sachets biodégradables destinés à trier les déchets alimentaires.

Un changement culturel à accompagner

Le principal frein au tri des déchets alimentaires est la méconnaissance et la difficulté d'adopter de nouvelles habitudes. Dans la métropole grenobloise, la sensibilisation des foyers est organisée en porte-à-porte. À chaque opération de déploiement dans un nouveau quartier, des messagers du tri sont mandatés pour remettre les équipements gratuits, expliquer les consignes aux habitants et répondre à leurs questions.

Qu’en est-il justement du côté des usagers aujourd’hui ? Globalement, les retours sont satisfaits et ceux qui ont adopté le tri des biodéchets ne reviendraient pas en arrière.

La collecte des déchets alimentaires est également déployée auprès des professionnels. 900 d’entre eux (restaurateurs, boulangers, primeurs…) sont aujourd’hui concernés, ainsi que la plupart des restaurants scolaires du territoire, soit 120 cantines des primaires, collèges et lycées.

Et maintenant ?

L’année 2024 sera consacrée au déploiement d’abri-bacs (points d’apport volontaires) dans les communes, quartiers ou immeubles n’ayant pas pu être équipés en raison de contraintes techniques. Soit environ 40 000 métropolitains. Il s’agira aussi de poursuivre le travail de sensibilisation auprès des habitants, bailleurs, syndics… afin d’atteindre collectivement l’objectif fixé par la Métropole : collecter 25 à 26 kg de déchets alimentaires par an et par habitant d’ici à 2030.


En chiffres
1/3 de déchets alimentaires dans la poubelle grise
300 000 habitants desservis par la collecte
60 kg de déchets alimentaires produits par an et par habitant

Astuces et bons gestes

▶ Je vide mon bioseau tous les deux à trois jours même si il n’est pas plein

▶ Je le nettoie régulièrement (il passe au lave-vaisselle)

▶ Je rabats bien son couvercle entre chaque utilisation

▶ Pour la collecte, j’utilise uniquement des sacs compostables fournis par la Métropole. La liste des points de distribution est disponible en ligne

▶ Je sors mon bac marron à chaque ramassage même si il n’est pas rempli (en immeuble, je demande au syndic de le faire)

Si j’ai un composteur :

▶ J’installe un grillage à poules au niveau du sol afin de limiter le passage des rongeurs

▶ Je brasse régulièrement mon compost et je vérifie son humidité

▶ Je peux suivre une formation gratuite proposée par la Métropole

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